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Le ministre de la Défense, Jean-Yves Le Drian, l’a officialisé ce matin. L’opération Serval est désormais achevée. Elle va être remplacée « dans les jours qui viennent » par l’opération Barkhane permettant de déployer et prépositionner l’armée française dans le cadre de la lutte antiterroriste. 

Barkhane, qui est le nom d’une dune de la forme d’un croissant allongé dans le sens du vent, regroupe environ 3000 militaires des trois armées. Gao, Niamey, N’Djamena, Dakar, Libreville, Golfe de Guinée, Bangui, Djibouti. L’armée française maintient des plots de prépositionnement lui permettant d’être réactive en cas d’opérations antiterroristes. Aux forces conventionnelles se rajoutent quelques centaines d’hommes des Forces Spéciales (COS) déployés notamment au Burkina Faso. 

A travers toute la bande sahélo-sahélienne, la France conserve alors des yeux et des oreilles offrant des capacités de détection de la menace djihadiste avec tous les moyens de neutralisation au sol ou dans les airs adéquates. Le ministre de la Défense a souligné « qu’il y a toujours des risques majeurs de développement de jihadistes dans la zone qui va de la Corne d’Afrique à la Guinée-Bissau ».

L’armée française affiche ainsi sa position de leader sur le théâtre africain. Mais attention aux coupes budgétaires qui peuvent remettre en cause cet équilibre très fragile des forces, comme l’estimaient cette semaine les parlementaires auteurs d’un rapport sur ce redéploiement (voir notre post).